L’atteinte des cibles exigées par la science doit être inscrite au cœur de la loi

Montréal, le 6 février 2020 –  À la suite des consultations particulières sur le projet de loi 44 (PL44) qui ont pris fin hier, 36 groupes citoyens, organisations environnementales, syndicales, étudiantes et communautaires demandent au gouvernement que les cibles de réduction de GES fixées par la science soient inscrites dans la loi, accompagnées d’un budget carbone et d’un mécanisme de reddition de compte qui vont assurer rigueur et transparence dans l’atteinte de ces cibles.  

Selon les organisations signataires, le projet de loi 44 revêt une importance cruciale pour mobiliser l’appareil d’État et l’ensemble de la société québécoise derrière l’atteinte des objectifs climatiques fixés par la science du GIEC et l’Accord de Paris. Le Québec a besoin d’une véritable loi climat qui devrait contenir les éléments suivants :

  • L’obligation d’atteindre les cibles fixées par la science, assortie de règles de reddition de compte, de transparence et d’imputabilité.
  • Un budget carbone 
  • Une analyse d’impact climatique à laquelle seront soumises toutes les décisions existantes et prévues issues des différents ministères et organismes gouvernementaux.
  • L’engagement du gouvernement du Québec de réduire ses propres émissions à la hauteur des cibles établies par la science, mobilisant ainsi en investissements et en achats de biens et services derrière les objectifs climatiques du Québec. 

La vaste majorité des Québécois·e·s  sont prêt·e·s à agir et réclament des actions concrètes. Le gouvernement doit faire preuve de courage et de cohérence dans l’ensemble de ses décisions politiques. Sans l’obligation d’atteindre les cibles claires, on risque encore une fois de mettre en oeuvre un plan qui n’atteindra pas les résultats escomptés. Seule l’adoption d’une véritable loi climat contraignante et mobilisatrice assurera la crédibilité du gouvernement dans sa volonté de répondre de façon pragmatique à la crise climatique. 

Pour les organisations, le gouvernement a une occasion historique de créer une véritable coalition pour l’avenir du Québec en ralliant les forces vives de tous les milieux dans un grand élan collectif qui nous amènera fièrement à réduire nos émissions de GES à la hauteur de ce que la science, la nature, les Premières nations, les Inuits et la jeunesse exigent. 

Le Premier ministre affirme que 2020 sera l’année de l’environnement au Québec. Ce projet de loi est l’occasion de prouver sa réelle détermination.

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Signataires

Action Climat Outaouais – ACO

Action Environnement Basses-Laurentides

Alternatives

Antenne météo aux Îles-de-la-Madeleine

Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique

Centre de ressources sur la non violence

Centre québécois du droit de l’environnement

Coalition climat Montréal

Coalition étudiante pour un virage environnemental et social, CEVES

Comité des Citoyens et Citoyennes pour la Protection de l’Environnement Maskoutain

Conseil central du Montréal métropolitain-CSN

Eau Secours

Écohabitation

Équiterre

Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ)

Fondation David Suzuki

Fondation Rivières

Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada)

GRAME

Greenpeace

Justice Climatique Montréal

La Planète s’invite au Parlement

Le Pacte pour la transition

Les citoyens au Courant

Lotbinière en transition

Montmagny en transition

Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)

Mouvement écocitoyen UNEplanète

Nature Québec

Plus d’Arbres.eco

Projet de la réalité climatique

Regroupement québécois des groupes écologistes

Regroupement Vigilance Hydrocarbures Québec

Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)

Saint-Antoine-de-Tilly – Milieu de vie

Union des employés de service local 800