Alors qu’il souffle ses 25 bougies, le Centre québécois du droit de l’environnement (CQDE) invite les citoyens à faire connaître leur bonne raison de soutenir le droit de l’environnement et à faire un don afin que l’organisation puisse poursuivre son action. Plusieurs personnalités, dont l’écosociologue Laure Waridel, l’avocat plaideur Julius Grey, l’environnementaliste David Suzuki, le comédien Emmanuel Bilodeau, l’artiste Dominic Champagne et les humoristes Fred Dubé et Louis T ont partagé leur bonne raison de soutenir l’organisme et invitent la population à faire de même.

« Depuis 25 ans, les juristes impliqués au CQDE mettent leur expertise au service de la nature et de l’intérêt public afin de protéger des espèces en péril, de s’assurer que les gouvernements respectent leurs propres lois et que le droit de vivre dans un environnement sain prime sur les intérêts privés des entreprises. Le CQDE est la seule organisation indépendante au Québec à intervenir d’un point de vue juridique pour protéger l’environnement. Nous avons besoin des citoyens, parce que les bélugas ont besoin d’avocats », fait valoir Me Karine Péloffy, directrice générale du Centre québécois du droit de l’environnement.

« Nous avons fondé le CQDE parce que le droit est un outil indispensable pour protéger et représenter les intérêts des citoyens, de la nature et de l’environnement. Nous constatons à quel point notre expertise unique est plus que jamais essentielle. Il faut soutenir le CQDE parce que nous devons jouer notre rôle de chien de garde de l’environnement », témoigne Me Michel Bélanger, avocat spécialisé en droit de l’environnement, cofondateur et administrateur du Centre québécois du droit de l’environnement.

25 ans de victoires

Le CQDE est à l’origine de plusieurs grandes victoires judiciaires pour l’environnement. En 2014 seulement, les juristes du CQDE, en grande partie bénévoles, pilotaient quatre importants recours de front. Tout récemment, en septembre dernier, ils obtenaient une grande victoire en Cour supérieure en forçant l’arrêt des forages entrepris par TransCanada dans l’habitat des bélugas qui avaient été autorisés par les deux gouvernements, sans avis d’expert. C’est aussi le CQDE qui tente de protéger la rainette faux-grillon, une minuscule grenouille, d’une menace imminente par un recours à l’encontre du ministère fédéral de l’Environnement en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Ils sont présentement devant la Cour supérieure pour que le projet de cimenterie de Port-Daniel-Gascons soit soumis à une étude d’impact du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Ce sont aussi ces mêmes avocats qui sont allés jusqu’à la Cour d’appel pour que les régimes de protection de l’environnement prévus dans la Loi sur la qualité de l’environnement soient appliqués à l’égard des activités de forages prévus sur l’ile d’Anticosti.

En 2008, leur intervention dans la cause Ciment du St-Laurent à la Cour Suprême a fait jurisprudence dans le cadre de l’un des plus importants recours collectifs en matière d’environnement à avoir été décidé par le plus haut tribunal du pays.

« En plus de ces recours devant les tribunaux, le CQDE a aussi pour mission de faire évoluer les lois pour que l’environnement soit de mieux en mieux protégé. Le CQDE a proposé des analyses et solutions juridiques dans plusieurs dossiers majeurs comme les gaz de schiste, les mines en 1991 et 2013, le Mont Orford en 2010, les algues bleues, les poursuites bâillons, le Suroît, les sols contaminés… Nous abordons aussi de grandes thématiques comme la conservation des milieux naturels et la protection de l’eau. Au fil des années, c’est une cinquantaine de mémoires déposés et plusieurs publications diffusées pour informer les citoyens de leurs droits », a rappelé Me Karine Péloffy.

25 bonnes raisons pour soutenir le CQDE

« Je soutiens le Centre québécois du droit de l’environnement parce que je veux que nos enfants puissent continuer à jouer sur les berges du St-Laurent, et y amener jouer leurs propres enfants. Les outils juridiques sont sous-utilisés pour défendre l’environnement au Québec. Donnons au CQDE les moyens d’agir : www.25bonnesraisons.org. C’est aujourd’hui que nous choisissons ce que sera demain», explique Laure Waridel, écosociologue.

« Chaque citoyen devrait avoir le droit de bénéficier d’un air pur, d’une eau propre et de nourriture saine, et pouvoir protéger les gens et les lieux qui leur sont chers. Nous avons le droit de vivre dans un environnement sain et le CQDE travaille depuis 25 ans pour donner vie à cette idée simple mais puissante. Je vous encourage tous à soutenir le CQDE et sa mission », incite l’environnementaliste David Suzuki.

« Le droit est un outil de progrès social fondamental et je soutiens le CQDE parce que c’est un organisme nécessaire pour garantir l’accès à la justice pour les citoyens en matière environnementale » a déclaré Me Julius Grey.

« Ma bonne raison de soutenir le CQDE, c’est parce qu’on a besoin de vigiles qui veillent à ce que les lois soient respectées, à ce que les intérêts privés n’empiètent pas sur notre patrimoine commun : notre terre, notre air, notre eau. », confie le comédien Emmanuel Bilodeau.

« Le droit est un moyen efficace de protéger notre environnement. Les avocats du CQDE ont réussi à plusieurs reprises à en faire la démonstration. Alors, il faut continuer ! Il faut soutenir le CQDE », a plaidé Dominic Champagne.

Quant à l’humoriste Fred Dubé, s’il supporte le CQDE, c’est « pour défendre les droits de l’Homme à Dame Nature ».

Les citoyens sont invités à se rendre au www.25bonnesraisons.org pour faire un don et à partager leur bonne raison de soutenir le droit de l’environnement dans leurs réseaux sociaux.

Unique au Québec, le Centre québécois du droit de l’environnement est un organisme à but non lucratif créé en 1989 qui s’est donné pour mission de promouvoir les outils juridiques et des pratiques environnementales responsables. En plus de défendre des causes devant les tribunaux, le CQDE fait évoluer le droit en participant à des consultations gouvernementales portant sur diverses réformes législatives et réglementaires liées à l’environnement, développe des outils juridiques, donne des conférences et dispense de l’information juridique à des citoyens et des groupes de protection de l’environnement.